<< Et là, ils seront abreuvés d'une coupe dont le mélange sera de gingembre, puisé dans une source qui s'appelle Salsabîl.>> 

[ Coran S.76 : V. 17-18 ]

بِسْمِ ٱللَّٰهِ ٱلرَّحْمَٰنِ ٱلرَّحِيمِ

Le Jeûne du mois de Ramadan

al-maghrib. Le jeûne doit être absolu depuis que l'aube permet de distinguer « le fil blanc du fil noir » et jusqu'à la nuit (Coran, II, 187). Les musulmans peuvent continuer à manger et à boire après le coucher du soleil et ce jusqu'à l'appel à la prière de as-soubh le lendemain. Ensuite, le processus recommence pour une nouvelle journée.

Ramaḍān est à la fois fête du Coran (valeur commémorative, puisque c'est le mois où « le Coran descendit comme direction pour les hommes » - II, 185) et jeûne prescrit11. Les musulmans se doivent de faire plus d'efforts pour suivre les enseignements de l'Islam et éviter toutes attitudes et tous comportements contraires aux commandements de leur religion. Les pensées et activités sexuelles durant les heures de jeûne sont également proscrites. Le jeûne est destiné à être un acte exigeant une foi personnelle et profonde, dans lequel les musulmans recherchent une prise de conscience accrue de leur proximité avec Dieu. La spiritualité musulmane en reconnaît une portée ascétique et purificatrice, au même titre qu'un sacrifice.

Les strictes conditions diurnes étant remplies, les musulmans peuvent s'adonner à des réjouissances durant la nuit. Toutefois, les guides spirituels enseignent qu'il ne faut pas dormir toute la journée et qu'il faut rester sobre dans sa conduite et éviter tout excès après le coucher du soleil afin de garder le vrai sens du jeûne : combattre les passions et rapprocher l'âme de Dieu11. De plus, le musulman doit rester léger pour les prières nocturnes appelées tarawih qui ne sont pas obligatoires, mais fortement recommandées par les théologiens.

Les personnes âgées, les malades chroniques ainsi que les malades mentaux sont exemptés de jeûne, bien que les deux premiers groupes doivent chercher à nourrir les pauvres en remplacement de leur jeûne manqué. Sont également exemptées les femmes enceintes, les femmes en période de menstruation et les femmes allaitant leurs nouveau-nés. Une différence d'opinion existe cependant parmi les érudits quant à savoir si ce dernier groupe doit rattraper les jours manqués à une date ultérieure, ou nourrir les populations pauvres en guise de remplacement. Alors que le jeûne n'est pas considéré comme obligatoire dans l'enfance, de nombreux jeunes s'efforcent de jeûner le plus grand nombre possible de journées en guise de préparation pour leur pratique future. Enfin, les voyageurs sont exemptés mais doivent rattraper les jours qui leur manquent. Les personnes âgées, celles qui souffrent d'un handicap ou d'une maladie, et qui n'ont aucune chance de voir leur état s'améliorer, peuvent payer l’iftar à la place de personnes qui ne peuvent se le permettre ; elles peuvent aussi les accueillir dans leur maison et les nourrir après le coucher du soleil comme moyen de remplacer les jours non jeûnés.

Une personne peut rompre le jeûne par inadvertance, en raison d'un oubli. Dans un tel cas, le jeûne reste valable, à condition de ne pas persister dans cette rupture involontaire. En Islam, il est dit que si une personne rompt son jeûne par inadvertance, c'est Dieu qui l'a nourri.

Lorsque ramadan a éclipsé la fête d'Achoura, en termes d'importance, il a pris certaines caractéristiques de cette dernière. Selon un hadith bien connu, la personne qui observe ramadan correctement verra tous ses péchés pardonnés. Selon un autre, « lorsque ramadan arrive, les portes du ciel sont ouvertes, les portes de l'enfer sont fermées et les démons sont enchaînés », et quiconque passe entrera au paradis.

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